Recueil de pensées, poèmes, essais et nouvelles au fil de l'eau. Bienvenue sur ce blog.
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Joies tristesses émotions
Je rêve de peupler ses rêves
Être un voile de soie qui émerge de sa nuit
Enveloppe son corps abandonné. Elle sourit
Être une clairière piquée d'or et de rouge baiser
Sur laquelle elle s'étend offerte au soleil embrasé
Je rêve de peupler ses rêves
Sur une radeau tissé de l'écume de mes pensées
Des fureurs du monde ressassées, insensées
L'éloigner et guider mon esquif vers des cieux
Où la lumière est intense sans fatiguer les yeux
Je rêve de peupler ses rêves
Combattre ses angoisses et ses peurs
Les changer en bouquets de fleurs
Mettre en elle la force et la confiance
Lui glisser un soupçon d'arrogance
Je rêve de peupler ses rêves
Prendre dans mes bras sa douceur
Sa tendresse son émoi sa langueur
Abandonner les miens la remplir
Qu'elle s'éveille demain prête à tout accomplir
Je rêve de peupler ses rêves
Qu'aucune ombre à jamais ne l'agite
Que son navire de nuit jamais ne gîte
Qu'aucune tempête ne roule un vent mauvais
Qu'une belle ondulation la mène là où je vais
Je rêve de peupler ses rêves
Belle et mystérieuse
Je te sens douce et savoureuse
Mes propres rêves s'emplissent de toi
Ils te rejoignent et c'est la joie
Je rêve de peupler ses rêves
Je suis sorti du dôme sacré des anciens
J'ai erré sur des milliers de chemins
Jusqu'à croiser ta voie, insouciant, fasciné
Depuis je rêve d'être en tes rêves.. l'aimé.
Si tu vois cet oiseau de feu
Prends garde c'est pas un jeu
C'est mon âme excédée
D'être aussi éloignée.
Le baiser est une promesse où s'échangent nos saveurs. Notre amour s'y révèle timide,
brûlant, entreprenant, expert, prudent, prometteur, vibrant ou tout ensemble. Il est la première
annonce sur les rives des corps. Il est celui qui nous conforte dans le "C'est Lui !" "C'est Elle !".
Il nous laisse le goût de l'autre. L'envie d'aller plus loin. De savourer d'autres désirs. De
consommer tous les plaisirs de l'autre et d'offrir les siens en partage. D'ouvrir les portes du
bonheur.
Plus durable qu'un serment gravé dans le marbre, j'irai inscrire sur tes lèvres, ta lange, dans la
douce caverne de ta bouche mon amour infini. Tu marqueras en moi de ta flamme mouillée ton
désir ta passion.
Ce premier baiser me manque. Il ouvrira nos portes l'un à l'autre. Promesses d'autres baisers
sur nos peaux découvertes. Disant nos impatiences à s'en aller plus loin, à voler plus haut et à
se reposer comme duvet l'un contre l'autre repus d'amour, de tendresse sans savoir s'il fait
nuit
ou si le soleil nous survole. Soleils nous-mêmes notre éclat vaudra le sien.
J'attends ce premier baiser dans la chaleur tropicale ne sachant plus qui de l'un ou de l'autre
m'accable le plus. J'aimerais là sur l'instant être transi de froid frappant à sa porte, rêvant
qu'elle m'ouvrirait. Nous nous enlacerions tout contre, nos yeux s'illumineraient et, dans un
même élan, nos lèvres se diraient ce que tous les mots ne peuvent décrire en un premier
baiser.
Quelque chose a sonné dans la nuit étoilée
C'est le chant de l'aimée
volant dans nuées
pour une éternité
Cheveux éparpillés sur ton visage
Ton corps à peine deviné
Sous le flot de tissus sauvage
Et moi silencieux animé
Ombre fugitive cherchant ancrage
Devant rejoindre corps prison
Loin de toi et de tes doux rivages
De mon manteau de rêve déchire ma passion
Pas sage, je ne suis pas sage
J'ai la tête dans les nuages
mais est-ce une question d'âge
Entre moi et moi y a clivage
dois-je toujours avoir l'air d'un sage
Alors que mon coeur fleur sauvage
s’enivre de toi en mille virages
ô mon aimée mes mains sur ton corsage
ô ma douce mon regard t'envisage
tu es si loin dans ta nuit ton village
éveillé je te rêve sans partage
indifférent au monde et ses ravages
Vraiment, vraiment je dit sans dérapage
Que c'est bonheur de ne plus être
Perché sur mon caillou
à la manière du loup
je regarde alentour
Je t'attends mon amour
Éternellement
Sur le pont de nos vies je t'enlace
Je te serre et t'embrasse
Que passé coule à grandes brasses
Qu'entre nos âmes jamais rien ne s'efface..
Ma peau contre ta joue j'entends ton souffle
Ma chair tremble de ton éternité de pierre
Ma main de ton visage serein suit le grain
Merveilleux avatar, tête sans substance
Dans l'infini de tes espaces je suis nu
Je me livre à ton inconsistance
C'est là ma dernière instance
Céleste avenue
Que l'espace vibre et que mon souffle te parvienne dans la
nuit continentale.
L'azur est mon ami il te dira combien je vibre.
J'imagine un bateau. Oh ! pas un gros
Ce qu"il faut pour emmener quelques tonneaux
D'amour. Oui ! Toute une variété d'amours
Amour passion amour tendresse amour velours
Enfin tous les amours quoi !
On attend un bon vent de suroît
Bien frais mais pas trop dévergondé
Eh Hop ! Sur les flots c'est gagné !
Quand les amers ont disparu
Quand la côte devient un fil ténu
On affale toute la toile
Trinquette, foc et grand voile
Sur la mer formée le bateau roule
Dérivant au gré de la houle
J'ouvre les tonneaux
Je touille de ma canne côté pommeau
Les amours s'envisagent en silence
Les vagues rythment la cadence
Dans le tourbillon se mélangent
et chantent comme mésange
Mon imaginaire bien qu'étant ami
M'empoigne tout à coup au coeur, ici
Et si son amour n'était pas dedans
S'il n'y avait que le mien attendant
Tonalités d'amour ne seraient que revers
Passion tendresse velours tous à l'envers
Quittant les tonneaux en vaines fumées
Ne laissant derrière aucune lumière allumée
Mon pauvre amour au fond du vase en bois
Pleurant sa solitude repeignant son émoi
Et moi touillant toujours pour le maintenir en vie
L’hébétude succédant aux envies
mais là-bas un fanal s'agite
La chipie il faut faire vite
Ses peurs vaincues elle s'agite
Je crie, l'interpelle, je m'agite
Là là ! Saute dans l'eau noire
Je te guide porteuse de tes amours
Viens l'amoureuse là ce soir
Les miens dans les tonneaux disent déjà toujours
L'âme de la femme est un mystère
Merveilleuse quand elle est sincère
L'homme amoureux ira vers la lumière
Si son amour tout d'un bloc la sidère
Elle s'ouvrira à lui comme une rose trémière
Mais qu'une tâche un oubli se découvre derrière
Et l'âme de la femme deviendra bloc de pierre
Depuis que je t'aime je lave mes verrières
Du sous-sol au grenier je cherche mes repères
Mon coeur est pour le passé jeté à la rivière
La mer est grise et sans le moindre vent
Une baleine est passée soufflant de son évent
Un grand amour va sonder l'océan
Par dessus le plat bord ma main se tend
Désespérément.
Tu t'éloignes dans la brume
Le coeur déchiré toi aussi
La nuit... Il m'arrive de rêver au jour qui vient
Soleil brûlant ou temps de chien
La nuit... Je me tiens éveillé pour être dans l'instant
Soliloque pathétique palpitant
Dans les silences de ma nuit
Je m'invente des bruits
Il se pourrait qu'un jour
Par dépit par amour
Ma nuit soit éternelle
Sans passions ni querelles
Sans folies ni attentes
Sans choyer nulle fente
Sans corps à caresser
sans draps à molester
Sans cent choses à faire
Autre qu'utilitaires
Sans sens éveillés
L'âme dépouillée
Sans feu ni lambris
Et moi pour seul abri.
La nuit tombe sur la Bretagne. Cette sortie au Cap Fréhel m'a apaisée.
J'ai retrouvé cette plage de mon adolescence turbulente où je connus ma peur de l'amour. Une femme, oui une femme, m'aimait. J'avais 16 ans elle 25. Les jeux de l'amour m'étaient connu Mais l'Amour ? Cette incroyable envolée qui met une femme ou un homme dans un tel état que plus rien n'existe, que tout peut être abandonné.
J'ai tout fait pour lui dire que je n'étais qu'un sale gamin, que j'avais ma vie à faire, que c'était les vacances. Je mis toute mon intelligence et toute la douceur dont j'étais capable pour la décourager. Je ne faisais qu'augmenter, qu'attiser sa passion.
Quand je suis reparti elle m'a écrit des lettres longues et enflammées pendant plusieurs années (Une par jour). J'ai répondu à chacune d'elle avec application jusqu'à ce que je parte en Inde. Elle continua à écrire pendant les deux ans de mon absence. Plus 700 courriers m'attendaient à mon retour. Ma sœur s'est occupée d'elle, lui disant qu'elle ne savait pas si je reviendrai.
Les courriers se sont arrêtés le jour de mon retour comme par enchantement, comme si elle savait. J'ai su par la suite qu'elle ne s'était pas mariée.
Annie m'a appris Ce qu'était le sentiment amoureux. Cette formidable abolition du mental et l'ego. Tout chargé des émotions et des apprentissages de l'Orient j'ai compris qu'elle a vécu ces 3 années dans le présent d'un homme qu'elle aimait et rien d'autre n'avait une signification pour elle.
Sur cette plage cet après midi, je nous ai revus. J'avais allumé une flamme en elle que je ne distingue bien qu'aujourd'hui car elle m'a transmis cette fantastique nécessité d'aimer éperdument pour être.
Ma maison est à 80 Kms de cet endroit j'en ai fait 400 pour y retourner. Avec une pauvre voix de GPS qui me disait constamment de faire demi tour, de recalculer ma route. J'étais heureux.
La nuit est tombée sur la Bretagne. Seul dans ma grande maison. J'ai eu l'immense privilège de connaître si jeune l'amour d'une femme qui m'a offert sa vie et s'est nourrie de mon absence.
Il y a quelque chose d'heureux dans tout cela car elle a magnifié son amour au point que l'objet dissout dans l'espace et le temps a perdu de sa consistance. Pourtant, pourtant... Tant d'années après je ressens encore comme une volupté soyeuse cette symbiose toujours vivante en nous.
Au coeur de la rose
Il y a un coeur qui bat
Te le dire j'ose
C'est pour toi qu'il est là
J'aimerais tant que tu te souviennes des jours heureux où nous étions amis
Désormais l'amour Océan est là. Le voile noir de nos temples se déchire
Dans la houle déchaînée nos cœurs bateaux chavirent
Et nos incertitudes sont passées au tamis.
J'aimerais tant que tu te souviennes des jours heureux que
nous n'avons pas connus
J'aimerais tant que tu évoques les folles étreintes qui jamais
n'eurent lieu
J'aimerais tant être un doux souvenir qui parfume tes nuits
J'aimerais tant ne plus être des promesses jamais tenues
J'aimerais que l'improbable nous rapproche
J'aimerais tant que tu ne sois plus un rêve
J'aimerais tant....... Mais à quoi bon
Dors mon bel amour. Je veille. Dans la paix glacée et blanche de ta nuit d'hiver, je serais feux
bienfaisant. Je ferai fondre mille cristaux de neige pour humecter tes lèvres de mille baisers.
Je serai rayons de soleil pour fondre la glace et en faire des gouttes scintillantes dont les
rayons traverseront les espaces de tes rêves.
Mais qui donc rêve de moi
Houle du large par jolie brise
Qui donc me met en émoi
Houle du large par jolie brise
Toi bien sûr qui d'autre
Houle du large par jolie brise
Mon corps est un cotre
Houle du large et jolie brise
Qui tangue doucement
Houle du large et jolie brise
Voiles gonflée beaux gréements
Houle du large et jolie brise
Capitaine de mon coeur
Houle du large et jolie brise
Tu me rêves en douceur
Quelque chose a sonné dans la nuit étoilée
Un temps s'est-il trouvé marqué ?
Ai-je été abusé
ça a sonné
Ainsi nos sens nous parlent. Réveil d'un voisin ? Quasar, pulsar à l'autre bout de la galaxie ?
Comment savoir ? Des choses nous parlent et nous ne nous posons pas pour les écouter.
Nous passons notre temps à les interpréter à les analyser, à les déformer, à les comparer.
Millions de bruits stockés. Fourchette qui tombe, porte qui claque, verre brisé, .. Il est un bruit
pourtant à nul autre pareil, velouté, soyeux, caressant qui nous habite tous mais que peu
entendent. C'est celui de l'amour qui vient en vagues douces. Mélopées de ressacs chantant à
nos sens le bruit de cet autre coeur qui bat à l'unisson du votre et qui vous dit je t'aime, je
t'aime et votre âme répond de même
Deux cœurs se sont posés à l'instant sur mon écran.
Des cœurs moqueurs des cœurs bonheur
Des cœurs couleurs qui me redonnent de l'élan
Des cœurs battants qui disent : "je m'éveille à cette heure"
Et je pense à toi.... mon amour
Si j'avais les ailes d'un ange, je ferais frémir l'air autour de toi. De
pirouettes en looping je te ferais rire. Je monterais très haut dans
les ciels de mes rêveries sans fin. Je descendrais vers toi en spires
étendues puis en plongeons vertigineux. Pour me poser enfin les
ailes chaudes de leurs ivresses et t'envelopper d'elles. T'emporter
dans les failles du temps où les éternités seraient notre couche, où
tous les espaces ne seraient plus que lumière douce. Mais ces ailes
là ne font que brasser mon rêve tu es si loin de ma réalité. Mon
cœur s'ébroue de mille duvets. Je t'aime à ne plus supporter les
nappes de solitudes qui enveloppent mes paysages. C'est tout à la
fois un bonheur immense et la déchirure de l'éloignement. Matière
imbécile qui me prive de toi à l'instant même ou mon âme t'es
dévouée jusqu'à provoquer le diable en personne de venir éteindre
ma flamme.
Forêt d'hiver, neige craquante sous tes pas, givre étincelant sur verte frondaison
de sapins, j'entends ton pas, je vois ton souffle blanc s'évaporer dans l'air limpide.
Ça et là des traces qui se croisent se recoupent en jeux, chasses, fuites.
Sous le manteau blanc la vie à peine endormie et sous elle encore les énergies
sourdent. La vouivre failleuse, le dragon vibrant et mille frémissements obscurs
ou brillants qui traversent ton corps mêlés aux miens qui viennent d'un autre
port. Pour toi, en toi, je me me ferai chthonien.
J'habiterai granits, grès, argiles, feldspaths, calcites. J'irai agiter nickels, carbones,
uraniums, diamants des profondeurs pour qu'ils envoient jusqu'en troncs
gracieux mes émois, ma passion de toi, pour qu'écailles de leurs pommes
s'ouvrent à craquer sur ton passage et te dire quelle infinité de beaux temps tu es
pour moi.
Je tournerai en boucles dans le manteau de feu et me baignerai dans l'ardeur du
noyau pour que, là haut, dans l'immensité sereine et froide de ta forêt hivernale,
ton cœur et ton corps restent chauds de ma présence, pour que ton ouverture au
monde des ondes soit totale.
Dans les interstices du temps, ailes repliées, sur une branche posé, je te regarderai
marcher dans la neige craquante. Je verrai un sourire illuminer ton visage et ton
regard interroger les nuages. Et je t'entendrai penser : "Tu es là je le sens".
Cela suffira à mon bonheur.
Qui es-tu ?
Dans la mouvance dorée de la flamme d'une bougie
Dans la clarté blafarde d'une lune pleine
Quand je dis "je t'aime" ton regard me fouille à l'envie
Tu es déesse, peut-être reine.
Dans les forêts d'automne teintées dans l'or
cherchant le cèpe et le lichen
Quand je dis "je t'aime" tu dis "encore"
Tu es la biche malicieuse et sereine
Sur la clairière d'un pas assuré
Tu files vers l'amie au sourire animé
Quand je dis "je t'aime" ton corps se meut
Tu es celle qu'elle attend mon cœur s'émeut
Si rien ne vient flétrir ce "je t'aime"
C'est qu'à chaque instant
Je sais que de même
tu nourris un amour brûlant.
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